Voici un tout nouvel encart qui va compléter notre revue de presse sur « l’automobile ».
Son titre saisissant (Olivier Larue : À quoi s’attendre au circuit Gilles-Villeneuve?) en dit long.
Identifié sous le nom «d’anonymat
», le journaliste est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour d’autres posts qu’il a publiés sur internet.
Il n’y a aucune raison de ne pas croire de la fiabilité de ces informations.
L’encart a été édité à une date mentionnée 2022-06-15 06:35:00.
Après une absence de deux ans et l’arrivée de la nouvelle réglementation technique de 2022, il est difficile de savoir qui sera vraiment en mesure de tirer son épingle du jeu cette fin de semaine au circuit Gilles-Villeneuve.
Lewis Hamilton et Mercedes ont connu beaucoup de succès ces dernières années sur l’île Notre-Dame. Le Britannique a d’ailleurs remporté quatre des cinq dernières éditions du Grand Prix, interrompu seulement par Sebastian Vettel en 2018.
De nouvelles identités, mais des succès mitigés
Vettel est d’ailleurs venu bien près de gagner deux années de suite en 2019, mais rappelez-vous, une sortie de piste lui avait fait écoper de cinq secondes de pénalité en raison de son retour en piste jugé dangereux par les commissaires. Le pilote Ferrari a donc passé la ligne d’arrivée en premier, mais la victoire est allée à Hamilton.
D’ailleurs, Hamilton tentera de devenir cette année le pilote le plus victorieux de l’histoire du Grand-Prix du Canada. Il compte présentement sept victoires à Montréal (2007, 2010, 2012, 2015, 2016, 2017, 2019), ce qui le place à égalité avec Michael Schumacher (1994, 1997, 1998, 2000, 2002, 2003, 2004).
Sauf que Mercedes n’arrive pas dans la métropole en tant que favori. L’écurie éprouve des ennuis cette saison. Malgré l’arrivée d’un nouveau fond plat à Barcelone, l’écart avec les meneurs est demeuré grand à Monaco et à Bakou. Il serait donc très surprenant que ce retard soit effacé à Montréal, surtout qu’il s’agit d’un tracé qui ne devrait pas convenir aux Mercedes. Interrogé à Bakou au sujet des circuits qui pourraient sourire à l’écurie allemande, le patron Toto Wolff a évoqué Silverstone, Paul-Ricard, peut-être le Red Bull Ring, mais « définitivement pas Montréal ».
Pour la victoire, on devrait donc se tourner vers les Ferrari et les Red Bull, qui nous offrent une lutte serrée et très intéressante depuis le début de la saison.
Sur papier, on peut croire que le circuit à Montréal pourrait convenir davantage aux Red Bull. Depuis le début de la saison, les Red Bull ont souvent eu l’avantage dans les lignes droites, alors que les Ferrari sont plus à l’aise dans les virages. Le circuit Gilles-Villeneuve compte de nombreuses lignes droites et plusieurs zones de DRS qui ont souri à Max Verstappen et Sergio Perez depuis le début de la saison, surtout en course.
En effet, le début de saison nous a aussi prouvé que les séances de qualifications ne sont pas toujours un indicatif du résultat du lendemain. Les Ferrari sont particulièrement performantes sur un tour, et Leclerc en a profité pour inscrire six positions de tête depuis le début de la saison, dont les quatre dernières.
Toutefois, en course, les Red Bull ont souvent démontré plus de rythme sur les longs relais et sont aussi moins exigeantes sur les pneus, ce qui a permis à la formation de Christian Horner de prendre l’avantage sur le plan stratégique à quelques occasions. C’est pourquoi, lors des six victoires de Red Bull cette saison, seulement une provenait de la position de tête.
Verstappen tentera d’ailleurs de remporter une première course à Montréal, lui qui a amassé un podium en cinq départs au cours de sa carrière. Quant au dernier gain de Red Bull ici, il faut remonter en 2014, lors de la première victoire de la carrière de Daniel Ricciardo.
Du côté de Ferrari, les projecteurs seront rivés sur l’écurie après son double abandon dimanche dernier. Charles Leclerc voudra rattraper son retard au classement sur un circuit où il a déjà connu du succès, même s’il a peu d’expérience à Montréal. En 2018, il s’est faufilé dans les points avec une dixième place avec Alfa Romeo.
Puis, en 2019, Leclerc avait obtenu le deuxième podium de sa carrière avec une troisième place.
Il ne faut pas oublier non plus leur coéquipier, Sergio Perez et Carlos Sainz. Perez, avec une victoire à Monaco et une deuxième place à Bakou, a dépassé Leclerc pour s’emparer du deuxième rang au classement. Le Mexicain est sur une très bonne lancée et il s’est replacé au plus fort de la course au titre.
Quant à Sainz, il veut faire oublier un début de saison en deçà des attentes, victime parfois d’erreurs de sa part, mais aussi, des problèmes de fiabilité de son équipe. Il tentera d’être le septième pilote de l’histoire à remporter la première course de sa carrière à Montréal.
Et les Canadiens?
Deux Canadiens seront en piste cette fin de semaine, soit Lance Stroll et Nicholas Latifi. Dans les deux cas, disons que le début du calendrier 2022 ne leur sourit pas vraiment.
Chez Aston Martin, Stroll peine à extraire le maximum de sa monoplace, si bien qu’il a terminé dans les points seulement deux fois lors des huit premières épreuves. Ses deux points au classement le placent au 17e rang des pilotes, alors que Sebastian Vettel est 14e avec après avoir raté les deux premières courses de la saison.
Red Bull, Mercedes et Ferrari, encore l’hégémonie de la F1
À sa défense, le Canadien aurait parfois mérité mieux, notamment au Grand Prix de Miami. Après s’être qualifié dixième, son meilleur résultat de la saison, Stroll a dû s’élancer de la ligne des puits en raison d’un problème de température d’essence. Malgré ce problème et un contact avec Kevin Magnussen, Stroll a tout de même remonté au dixième échelon en course.
Il reste que Stroll a du travail à faire pour se sentir plus à l’aise au volant de son bolide. C’est particulièrement le cas en qualifications, son talon d’Achille depuis le début de sa carrière. Il a battu son coéquipier seulement deux fois en huit courses (une fois contre Vettel et une fois contre Hulkenberg). La différence est particulièrement frappante lors des deux derniers Grands Prix. Alors que Vettel a atteint la Q3 à Monaco et à Bakou, Stroll a dû se contenter du 18e et 19e rang.
Finalement, Nicholas Latifi aura enfin la chance de disputer son Grand Prix national, lui qui a vu le Grand Prix à Montréal être annulé lors de ses deux premières saisons en Formule 1.
Latifi avait connu une saison encourageante l’an dernier. Il a amassé ses premiers points en Formule 1, terminant l’année avec sept unités au compteur. Sans surprise, George Russell avait le dessus sur lui, mais il a démontré tout de même un rythme intéressant tout au long de la saison.
Or, Latifi, qui est né à Montréal, a beaucoup de difficulté cette saison à s’adapter à sa nouvelle monoplace. Les sorties de pistes sont trop nombreuses, et l’écart avec Alexander Albon, son nouveau coéquipier, est beaucoup trop important.
Le Canadien devra donc trouver des solutions à ses problèmes. Car même s’il peut compter sur un important appui financier, son volant pourrait très bien être en jeu si les résultats ne s’améliorent pas.
Espérons pour lui qu’un passage à la maison pourra donner un nouveau souffle à sa saison.
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