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« A partir d’un certain âge, la gloire s’appelle la revanche ». Ce que ne précisait pas Bernanos, c’est qu’elle peut néanmoins avoir un goût amer comme s’en rend compte Warren Buffett.

Le sage d’Omaha, 92 printemps cet été, voit son poulain de l’automobile électrique, le chinois BYD, qu’il entraîne depuis quatorze ans, passer devant Tesla au premier semestre en termes de livraisons, à la faveur du hasard de l’implantation de ses usines dans des métropoles où les confinements ont été plus légers.

Si les chiffres concluant ce match, qui incluent chez BYD des voitures hybrides et des bus, peuvent être contestés, ils n’en sont pas moins le témoin de l’avance, prise à coups de subventions, sur les Etats-Unis et l’Europe par les acteurs chinois de toute la chaîne de valeur de l’automobile « verte », du numéro 1 des batteries CATL à Li Auto.

Elon Musk, qui moquait le design et la qualité des voitures de BYD baptisées de sinogrammes impériaux, est allé à Canossa en adoptant la « vieille » technologie du numéro 2 des batteries.

Le patron de Tesla, qui disait pouvoir battre aussi Warren Buffet dans son affaire de confiseries, See’s Candies, garde néanmoins une longueur d’avance en matière de rentabilité, cinq fois celle de BYD. Buffett qui a multiplié la valeur de son investissement dans BYD par 40 mais qui aurait fait quatre fois mieux avec Tesla, reprendra quelques bonbons pour se consoler.

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